Le regard d'un monde vers l 'autre

31 January 2008

RAPPORT DE L'EXPEDITION NGOKO MOKELE - MBEMBE OCTOBRE 2007


L'objectif de cette expédition était double :

- explorer des sites référenciés par notre pisteur Janvier et répertorier de nouveaux témoignages avec nos nouveaux compagnons de voyage, Didier et Bernard.

- parmi les sites visités, choisir un endroit approprié parmi les témoignages des pygmées qui ont vu, entendu, cru voir ou cru entendre, une manifestation animale peu ou pas connue qu'ils craignent, pour l'observer dans un milieu naturel que j'ai qualifié de zone à facteurs écologiques favorables (Z.A.F.E.F).

Le voyage Yaoundé - Salapoumbé se fit en deux jours avec une halte à Bertoua. La saison des pluies n'a pas facilité le parcours et nous rencontrâmes de nombreux bourbiers, des grumiers embourbés et de nombreuses barrières de pluies à l'entrée des villages.

Nous installâmes notre camp de base en pleine forêt pygmée au camp Jean - Claude du prénom d'un chef pygmée, le long de la rivière Boumba et une fête fût organisée pour notre venue.

Le site de base est situé au camp Jean - Claude à 20 kilomètres à l'intérieur de la forêt de la piste Salapoumbé - Moloundou. L'accès se fait par Koumela en passant une barrière d'une concession forestière dont le siège se trouve à Lokomo.

De ce site de base notre équipe partit en camp itinérant au site numéro 1, en remontant vers le nord en pirogue. Exploration de la chute numéro 1 où des témoins ont déjà aperçu un Mokélé - Mbembé. Trois chutes existent dans cette zone. Les chutes sont en réalité des cascades rocheuses. Lors de l'expédition de février 2008, j'explorerai les deux autres chutes. Les trois chutes se situent entre Koumela et Lokomo.

Le toisième site visité fut le très intéressant bras du fleuve Ngoko que notre équipe a baptisé le bras Minkounounou. Sa longueur est de 8 kilomètres, proche de Moloundou le long de la frontière camerouno - congolaise. La profondeur moyenne de ce bras est d'environ 15 à 20 mètres. Impossible de l'explorer en période de pluies car recouvert d'une végétation en suspension trop dense. Lors de l'expédiotion de février 2008, ce lac sera exploré par Michel car il serait très intéressant d'y répertorier la faune aquatique et les relations que celle - ci entretient avec le fleuve Ngoko. D'après les informations que nous avons pu recueillir il serait habité d'immenses silures, en autre...

Le quatrième et cinquième site visités sont situés sur
Jean -Claude, le pisteur pygmée qui a vécu 25 ans sur les bords de la Boumba et qui connaît bien les moeurs du Mokélé - Mbembé, accompagné de notre pisteur Janvier Bombi, grand connaisseur de la faune du sud - est Cameroun

Un cinquième témoignage m'est parvenu de notre camp de base par le pisteur Jean - Claude qui vit et pêche depuis 25 ans sur les berges de l'embranchement entre la Boumba et la Bek dans la zone de la forêt communautaire de Koumela :
"il y a 5 ans j'ai vu l'animal se soulever vers les chutes en amont, je n'y vais plus depuis cette époque. Pour moi il s'agit d'un gros serpent, le plus gros des serpents qui est agressif, qui n'accepte pas un autre animal dans sa zone et s'il voit des pirogues, il cherche à les soulever. Il mange de tout. Dans le bas de la rivière il y a des hippopotames à quelques kilomètres de Mokélé, mais ils ne se montrent pas vers l'amont, là où il y a le Mokélé - Mbembé. Quand l'eau monte ( en période de pluies ) un bruit passe dans la nuit comme si on poussait un fût vide. Quand l'eau tarit, il remonte la rivière. A l'embouchure de la Bek, j'ai vu l'animal qui avait une couleur blanche , plus long que le boeuf ( le zébu dans ces zones ). L'animal que nous connaisons marche dans l'eau, ne se présente pas en entier, le reste est enbas. Il monte et descend avec le mouvement de l'eau. Quand il passe dans l'eau, l'eau se jette de chaque côté, très loin. Il y a deux semaines ( en avril 2007 ), l'animal a passé la nuit à côté de mon campement".

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