Le regard d'un monde vers l 'autre

13 December 2016

EXTRAORDINAIRE SCULPTURE

Cette photo a été prise en avril 2013 par le frère Richard Hendrick, un moine franciscain capucin d'origine irlandaise. Cette statue se trouvait dans une collection de statuettes africaines ramenées par les pères missionnaires Rosminiens, à la maison Glencomeragh à Clonnel en Irlande. La confrérie détenait cette statue depuis les années 1950 et ramenée des missions en Afrique de l 'Ouest. Cette statue ferait 15, 2 centimètres de haut, serait très lourde, sculptée dans un seul bloc de bois massif.
 
Cette statue fait bien entendu penser à un animal inconnu et ressemblerait trait pour trait au Mokélé Mbembé que nous cherchons. La masse corporelle semble imposante mais longiligne, donc adaptée à une vie aquatique ou semi - aquatique, une longue queue qui lui servirait aussi à se mouvoir dans l'eau et des pattes puissantes qui lui serviraient à se déplacer aussi sur le sol.
La tête est serpentine et la gueule armée de dents qui paraissent acérées. A ce propos je pense que les dents ont été placées aux fins d'ornements comme c'est très souvent le cas dans les statues représentants des animaux et comme cette espèce paraît bien entendu inconnue, le sculpteur lui a mis des dents ne sachant pas si l'animal est carnivore ou herbivore ou omnivore.
Ce qui me paraît intéressant c'est la présence d'écailles sur tout le corps. Cela me fait penser à la représentation que le pygmée André dessine dans le film de Marie Voignier " L'hypothèse du Mokélé - Mbembé " , où des écailles sont dessinées sur tout le corps. André avait vu un tel animal dans la zone de nos recherches vers les chutes Nki au Sud Cameroun.
Il y a aussi un autre animal. Le concernant il s'agit probablement d'un petit. Par contre pas de long cou sur se second animal, mais des écailles et surtout une sorte d'excroissance entre le bas du corps et le début de la queue. Nous pouvons aussi envisager que ce second animal soit tout simplement un pangolin.
Et pour en revenir au pangolin je pose la question de savoir si finalement nous n'aurions pas a faire à un pangolin super géant, avec un corps ayant eu une adaptation à la vie aquatique dans des zones à facteurs écologiques favorables ? A ce propos lors de l'une de nos expéditions nous avons eu le témoignage dans la zone de Ndongo, toujours au sud Cameroun, d'un pygmée ayant vu des traces énormes de griffes le long d'arbres près de sa petite plantation.
 
Cette sculpture est donc très intéressante et vient conforter notre idée que dans cette zone du sous continent africain a vécu ou vit encore un grand animal, à allure de dinosaure.
Cette sculpture est d'autant plus importante que suite à celles ramenée par Jean Claude Kerhoas en 1987 censée représenter un Emela N'Touka, par moi - même en 2005 toujours censée représenter un Emela N' Touka, cette dernière nous permet enfin d'apporter un élément vraiment nouveau sur le Mokélé - Mbembé. Et il ne faut jamais oublier que les représentations africaines des statuettes animales sont toujours celles d'animaux connus, vus, ou celles de la tradition orale.
Alors une étude plus poussée nous permettra peut être de connaître de quel pays vient cette sculpture, et quand aurait - elle été sculptée
A suivre...

12 July 2016

LOGO DE NGOKO

 
 
 
Cher(e)s Ami(e)s,

Voici le logo offciel de notre association
Pourquoi un dinosaure en dessin et pourquoi le mot préservation ? Pour plusieurs raisons.

- L'une de notre recherche principale et l 'un des objets de l'association est la recherche de nouvelles espèces animales sur le continent africain.

- Le cryptide que nous recherchons est appelé Mokélé - Mbembé par les populations locales et par les témoins qui ont descrit cet animal depuis plus d'un siècle

- La description de cette espèce se rapproche de celle d'un dinosaure de type sauropode, mais bien entendu nous n 'adhérons pas à cette thèse. Nous pensons que le Mokélé - Mbembé est un mammifère ou un reptile de type inconnu.

- Si le logo représente un dinosaure, c'est pour ne pas oublier que si la Nature les a fait disparaître 
au cours de l 'Evolution, nous ne devons pas à notre tour faire disparaître les espèces trop nombreuses qui sont en voie de d'extinction.

- C'est la raison pour laquelle l'autre but de notre association est d'oeuvrer pour la protection des espèces endémiques de la zone dite de la cuvette congolaise et en particulier celle de l 'éléphant de forêt.

Michel Ballot

11 February 2016

L 'EXPEDITION DE JANVIER 2016

Après plusieurs mois d'attente et de préparatifs une nouvelle expédition, après un nouvel envol vers les pistes poussiéreuses du sud Cameroun, et plus de trois jours de navigation sur le fleuve Dja, notre équipe arrive enfin aux abords des célèbres chutes Nki.
Au premier plan l'explorateur Michel Ballot suivi de l'explorateur Serge Grispoux. Retour d'expédition aux chutes Nki

Extrait du Journal de voyage d'Alexandre Brecher
21 janvier 2016 - Cinquième jour d'expédition
Sur une pirogue, entre Moloundou et Ndongo

Comme ça, d'un coup, la ville hostile et ses tourments du quotidien se sont effacés, engloutis par la forêt, jetés au loin dans le sillage de notre pirogue qui s'avance vers l'inconnu. L'immense fleuve, large d'une centaine de mètres environ, semble creusé au milieu d'une végétation toujours plus imposante, plus haute, plus touffue. Sous un soleil écrasant, nous remontons le courant, poussés par un moteur fatigué qui, s'il tient bon, nous portera jusqu'à notre étape du soir, le village de Ndongo, perdu sur les rives du Dja, dernière trace humaine avant l'enfert vert.
Le paysage défile, lent, paisible, monotone. Des arbres immenses. Des berges sombres. Et puis des eaux boueuses, mystérieuses, profondes. A l'avant du bateau, nos pisteurs parlent en bakwélé, un dialecte local. Que peuvent ils se dire dans cette longue discussion animée de grands gestes et de regards furtifs régulièrement jetés à notre endroit? Nous prennent - ils pour des fous, ou, s'ils croient en la bête, des inconscients?
Parfois un héron caresse de son vol lent les eaux lisses du fleuve. Parfois ce sont des fleurs aquatiques prenant racine sur un îlot englouti qui apparaissent, comme une myriade d'étoiles blanches suspendue à la brume de chaleur qui tapisse les eaux plates. Rien ne semble pouvoir déranger le calme du Dja. Il est midi, la forêt dort.
Je regarde les rives. A tribord, le Cameroun. A bâbord, le Congo. L'océan vert s'étend à l'infini. Seules quelques rares barques de pêcheurs, taillées dans un seul tronc, nous rappellent à la civilisation humaine. Mais cette humanité semble bien triste, bien petite face au merveilleux spectacle des feuilles qui se parent de toutes les nuances possibles de vert et qui, au gré d'un vent léger, exécutent toutes les danses de la création. Soudain un arbre rouge rompt la monotonie du décor, et puis un autre, recouvert de fleurs blanches explose tel un feu d'artifice dans l'ombre de la forêt. Et puis du vert, partout, le vert pâle des feuilles anciennes, sages, presque mortes, le vert vif et insolent des arbres jeunes, agressifs, qui s'accrochent aux lianes pour monter plus vite vers le ciel. Et cette fabuleuse tapisserie frémit dans la brise, rit dans le soleil, étale sa gloire sous mes yeux émerveillés. Pourquoi l'Homme a - t - il besoin de grands spectacles pour tromper son ennui, pourquoi s'enivre - t - il de montagnes immenses, d'océans déchaînés, de passions violentes et de tourments profonds alors qu'il suffit parfois de garder l'esprit assez libre pour se plonger dans la fresque mouvante du monde et s'apercevoir que chaque détail sait si bien raconter une histoire?

Arrivée aux chutes : Copyright Martin Hoffert 2016. Alexandre, Fabrice, Serge


                                    Serge
                                   Martin
                                    Fabrice
                                    Alexandre


L'île aux empreintes mystérieuses : Copyright Michel Ballot 2016

L'intérêt de travailler en saison sèche dans ces zones c'est que l'on peut visiter les îles sur le fleuve Dja à la recherche d'empreintes. Ici l'île Cholet
Copyright Michel Ballot 2016


 Serge et Fabrice à la tombée du jour sur l'île Cholet
Copyright Alexandre Brecher 2016
 
Peu avant d'arriver aux chutes nous avons pu relever sur une île, de très nombreuses traces de crocodiles du Nil  ( appelé caïman dans cette région ) mais aussi et surtout d'énormes traces qui nous ont subjugé, qui n'étaient assurément pas celles d'éléphants.
Notre pisteur Blaise qui a une connaissance parfaite de la faune sauvage de cette zone nous a assuré ne pas connaître ces traces mais qu'elles pourraient se révéler être celles de l 'espèce que nous recherchons.

La découverte de ces traces par notre équipe est une avancée considérable pour nos recherches et certainement la plus significative depuis ces dernières années.



Empreintes photographiées sur l'île aux caïmans : Copyright Martin Hoffert 2016

ETUDE INTERPRETATIVE DE CES EMPREINTES PAR MARTIN HOFFERT




Après de nombreux efforts nous pûmes accéder en haut des chutes - on ne peut le faire qu'en saison sèche - malgré les nombreux embruns qui ne nous ont pas facilité l'escalade. Une fois en haut nous avons pu découvrir un monde à explorer, aucune présence humaine.

  De dos au premier plan : Martin Hoffert : Copyright Michel Ballot 2016


Arrivée près des chutes : Copyright Michel Ballot 2016

Notre mission en haut des chutes n'a été qu'un repérage sur plusieurs kilomètres. Nous préparons une prochaine mission qui nous permettra d'explorer, sur vingt à trente kilomètres cette zone sur une durée d'environ deux semaines, qui nous mènera sur une nouvelle chute aussi importante que Nki.



Serge et Michel en haut des chutes : Copyright Martin Hoffert 2016
Martin
Copyright Alexandre Brecher 2016

Minuscule rainette découverte en haut des chutes. Est - ce une nouvelle espèce ?
Copyright Michel Ballot 2016
L'art du mimétisme pour cette minuscule rainette
Copyright Michel Ballot 2016


Sur le haut des chutes : Copyright Fabrice Tortey 2016

 Descente des chutes avec Serge au premier plan
Copyright Alexandre Brecher


Retour du haut des chutes
Copyright Alexandre Brecher 2016

En descendant des chutes nous nous sommes arrêtés sur l'île aux caïmans et nous avons découvert sur ce grand îlot de nouvelles traces mystérieuses qui ne pouvaient être celles des éléphants.




Copyright Michel Ballot 2016

Les empreintes sous un angle plus large : Copyright Fabrice Tortey 2016

A titre de comparaison voici les traces des caïmans relevées par notre équipe
Copyright Michel Ballot 2016

                                             CE N'EST QU'UN AU REVOIR
                                             Copyright Fabrice Tortey 2016

NOMBRE D'INTERNAUTES AYANT VISITE LE BLOG